Toute dernière question: comment vous définiriez-vous Artiste, peintre, sculpteur, créateur… ? L'actrice Yolande Moreau, parlant de la genèse du film "Quand la mer monte", trouvait surprenant le moment précédant le montage, le moment de la découverte des images qu'elle avait tournées. Et d'ajouter : " La matière première est là, à nous de la triturer dans tous les sens pour en dégager l'essence." Des propos que je… " La matière première est là…" et… ? " La matière première est là, à nous de la triturer dans tous les sens pour en dégager l'essence. " Des propos que vous pourriez tenir il me semble. Je vous imagine bien triturer la matière, que ce soit l'encre, la peinture, le plâtre, les couleurs, les mots… les sons, la triturer dans tous les sens afin d'en dégager l'essence. Ca me plaît bien! Dorénavant, lorsqu'on me demandera de me définir, je penserai à vous avant de répondre : «Je suis avant tout une sorte de tritureur, de triturateur où de triturant qui ne peut s'empêcher de triturer toutes sortes de matières afin d'en dégager l'essence, le sens et les sens.» C'est joli, non? Quoi que… Quoi que non, en fait oui c'est très bien je garde. Il travaille actuellement sur un bouquet de sites traitant des fake news, de l’ actualité, des arts, de la litérature des livres… un projet .top .

«Un artiste aux multiples talents et facettes qui n'hésite nullement à arpenter les territoires de l'absurde» c’est ainsi que vous présente Isabelle Raoul Chassaing sur le site de sa galerie, La Laverie Galerie. Arpenteur de territoires n’est pas pour me déplaire. Né en 1945 vous passez votre enfance et une partie de votre adolescence à Vence (06). Très tôt vous vous intéressez au dessin. Oui . A Paris, vous suivez les cours du publiciste Paul Colin. Ca ne me rajeunit guère. En 1967 , dans les chasseurs alpins, vous rencontrez Pierre Péchin avec qui vous écrirez des sketchs Le service militaire achevé vous poursuivez à Paris le dessin et la sérigraphie. Oui C’est dans le Morvan, où vous installez votre atelier, au château de Chassy (rendu célèbre par le peintre Balthus), que vous vous lancez dans la réalisation de reliefs ? Oui. Vous y côtoyez Pierre Klossowski qui voyait dans vos dessins et reliefs: « Des mirages au contenu fugitif et insaisissable.» Vous vous lancez dans l’écriture de deux pièces de théâtre "On" et "Merdalor". Oui. En 1985 vous retrouvez Paris. Oui. Avec Igal Shamir vous travaillez à l’écriture d’un de ses romans ‘Le Virtuose’. Non publié à ce jour. Vous écrivez des textes courts à partir de scènes vécues dans les cafés : ‘’Poètes café’’ , ‘’Le salon de Madame Yvonne’’… --- Septembre 2003 exposition ’‘A première vue’’ avec Quentin Quint à l’Espace Christiane Peugeot Galerie Z. à Paris, puis, même lieu : Février 2004 , avec Jean de Maximy vous y exposez vos dessins et reliefs. --- Juin 2004 vous participez à une exposition sur le thème du rouge à Gandia en Espagne, --- En 2005 exposition personnelle ‘’Lento ma non troppo’’ d e 14 reliefs dans les salles royales de l’église de la Madeleine à Paris, avec l’amicale participation d’Igal Shamir et de son violon. --- Août 2004 Exposition à la Galerie Vue Sur Cour à Arles. --- Vous créez un relief de 3 mètres pour les anciennes écuries du château de Châtillon-en-Bazois (Nièvre) que vous intitulez TOUT . Vous composez pour la circonstance le Concerto ZZ 39 Oui. Août 2006 , lors d’un voyage de quatre jours à Venise vous prenez 3000 clichés de la ville. --- 25 novembre 2006 vous exposez vos premières œuvres photographiques sur Venise au Château du Clos de Vougeot dans le cadre du Chapitre des Arts. --- Du 19 décembre 2006 au 15 février 2007 , Dominique De Grivelle vous ouvre les portes de la Galerie Andrée Macé, rue du faubourg Saint Honoré à Paris où, sous le nom de ‘’ Venise revisitée ’’, vous exposez une vingtaine de vos œuvres dont certaines sur miroirs. A propos de vos créations photographiques, vous écriviez : «Je questionne l’image, je cherche le petit rien, l’insignifiant parfois, le petit quelque chose qui révèlera d’autres images imprévues et surprenantes.» Je persiste et signe. --- 2008 vous réalisez une grande "sculpture cheminée" avec sa taque en fonte pour la Galerie Andrée Macé. --- 2009 , vous réalisez un court métrage montrant, jour après jour, la création du char de la Colombie pour le Canaval Tropical 2009 à Paris, ainsi que le défilé. Décembre 2009-début janvier 2010 vous exposez vos œuvres digital art Venise faces cachées chez Paméla Kischko, galerie il Giardino, au Jardins Saint Paul à Paris. --- En 2011 vous parvenez à mettre un point final à ‘’ Souterrain ’’ un texte commencé 36 ans auparavent. En 2012 c’est au tour de Di-e.top , un texte en deux parties: ’’Dieu n’existe pas, il nous enterrera tous’’ suivi de ‘’l’Homme est une chimère, pourvu que ça ne se sache pas !’’ http://édit.top Je le confesse. Avril 2012, exposition de photographies au Château de Lourmarin (Vaucluse). --- Janvier / mars, 2013 vous participez à une exposition photographique, PAROLE DE MURS, à La Laverie Galerie 75017 Paris. Septembre 2013 à l’exposition SOURIRES ET DECALAGE toujours à la Laverie Galerie. Oui. Janvier 2014 , La Laverie Galerie vous consacre une exposition photographique ayant pour nom : ‘’L’imbécile, le Sage et les Bien braves gens’’ Oui. Intriguant intitulé. Vous dites qu’il fait allusion à une fable qui commence comme ça : "Pendant que l’imbécile regardait l’ongle du doigt du Sage, les poils qui garnissaient abondamment ses oreilles, mais aussi les chaussettes dépareillées du sage, les sandales du sage, ainsi que la petite fleur écrasée agonisant sur un linceul d’herbe verte, les Bien-braves-gens regardaient dans la direction imposée par le Sage. Il regardait aussi les Bien-braves, ainsi que tout ce qui était à porté de son regard." Pour quelle raison faites vous référence à cette fable ? Peut-être parce que je me reconnais pleinement dans l’imbécile, avec un avantage sur lui d’avoir un appareil photo. Et le sage, vous inspire t’il ? Non, par contre il m’arrive souvent d’être un bien brave gens comme tout le monde. Les bien braves gens sont de bien braves gens.