Résumé :
Dans les vallées afghanes, dans les camps de réfugiés du Pakistan, les
femmes pashtounes improvisent des chants d'une extrême intensité,
d'une foudroyante violence.
D'où le nom de landay qui les désigne et qui signifie : " le bref ". Cette
forme poétique limitée à deux vers compose en fait un instantané
d'émotion, à peine plus qu'un cri, une fureur, un coup de dague entre
les épaules. Car ce poème très scandé dit l'amour, l'honneur ou la mort
et toujours à travers ces trois thèmes, toujours la révolte. Jamais sans
doute si courte vocalise n'a autant révélé sur l'inhumaine condition de
la femme en Islam, sur l'oppression qui la réduit à l'état d'objet
domestique et l'asservit au code infantile des hommes.
Privée de toute liberté, brimée dans ses désirs et son corps, la femme
pashtoune n'a d'autre échappée possible que le suicide ou le chant...